Pour ceux qui croyaient que les difficultés de sommeil étaient terminées, la réalité les rattrape bien vite !
Le sommeil n’est jamais acquis !
Et voilà, bébé fait ses nuits. On a passé le cap des 12 mois et des acquisitions motrices, étape cruciale et sportive pour les parents ! On se dit que la prochaine étape difficile sera
celle de la crise ado…
Grandir n’est pas si simple. À 18 mois, le sommeil se voit interrompu, parfois plusieurs fois, au cours de la nuit. La sieste soudain se refuse, Bref, la tranquillité qui semblait enfin s’être installée vole en éclats. Inquiets, les parents se demandent ce qui se passe, si une erreur a été commise à un moment donné…
Ne culpabilisez pas ! C’est normal !
Oui mais c’est quoi?
L’angoisse de séparation est une étape normale du développement psychologique des enfants qui survient entre 18-24 mois.
Cette phase de développement est cruciale et ne doit pas être ignorée. Il est essentiel de ne pas essayer d’étouffer ou de réprimer les angoisses de l’enfant, car cela pourrait conduire à une intériorisation des problèmes. Il faut plutôt lui offrir un soutien compatissant et faire preuve de beaucoup de patience pour traverser ces quelques semaines intenses.
Cette crise inattendue a un nom : « la régression du sommeil dès 18 mois ». Cette phase peut durer de 3 à 6 semaines. Aussi, ne nous affolons pas.
Il s’agit d’une étape naturelle de la croissance de l’enfant. Il grandit et peu à peu prend conscience de lui-même et du monde qui l’entoure.
La volonté de l’enfant qui s’affirme
À cet âge, l’enfant prend de plus en plus conscience de lui-même, de ses capacités, mais aussi de son environnement. Entre une indépendance qui se conquiert et la peur de l’éloignement de ses parents, il est difficile de faire la part des choses lorsque l’on n’a que 18 mois.
Comment se manifeste-t-elle?
Les enfants présentent des différences de tempérament qui influencent leurs réactions à différentes situations.
Certains peuvent s’adapter facilement à la séparation d’avec leurs parents et ne montreront que des réveils nocturnes accrus, tandis que d’autres réagiront avec des pleurs dès que les parents quittent la pièce.
Voici quelques exemples de réactions que votre bébé pourrait avoir durant cette période:
- Clinging : Votre enfant peut exprimer un fort attachement en s’accrochant à vous physiquement, en ne voulant pas vous quitter ou en vous suivant partout dans la maison.
- Pleurs et agitation : Lorsque vous vous séparez de votre enfant, il peut pleurer ou montrer des signes d’agitation, tels que des cris ou des gestes de protestation.
- Refus de séparation : Votre enfant peut résister activement à toute tentative de séparation, que ce soit pour aller à la garderie, chez un autre parent ou même pour jouer seul dans une pièce.
- Besoin constant de réconfort : Il peut rechercher constamment votre présence pour se sentir en sécurité et rassuré, cherchant à être pris dans vos bras ou à être près de vous.
- Comportement régressif : L’angoisse de séparation peut parfois entraîner un comportement régressif, comme le retour à des comportements plus infantiles tels que la succion du pouce, l’utilisation de couches, ou le besoin accru d’être nourri ou bercé.
- Troubles du sommeil : Les enfants confrontés à l’angoisse de séparation peuvent avoir des difficultés à s’endormir ou à rester endormis, et peuvent se réveiller fréquemment pendant la nuit en recherchant la présence rassurante de leurs parents.
Que faire alors ?
Il n’y a pas de méthode miracle mais il est possible d’accompagner l’enfant tout au long de cette nouvelle étape afin de préserver une bonne qualité de sommeil pour lui et pour vous.
La fatigue des parents retentit sur les petits et un cercle infernal s’installe…
Là encore, ne nous décourageons pas! De nombreuses solutions permettent de passer le cap sans trop de heurts.
Il s’agit de préserver, retrouver un équilibre. Un certain nombre de rites nous aident pour affronter ce passage:
- Réconfort et sécurité : Assurez à votre enfant qu’il est en sécurité et qu’il est aimé. Donnez-lui beaucoup de câlins et d’affection pour renforcer le lien affectif entre vous.
- Routine rassurante: Établissez une routine quotidienne prévisible et rassurante pour votre enfant. Des activités régulières, comme lire une histoire avant le coucher, peuvent aider à créer un sentiment de sécurité et de prévisibilité.
- Une petite veilleuse peut le rassurer.
- Transitions en douceur: Préparez votre enfant aux transitions en lui donnant des avertissements avant de vous séparer. Par exemple, dites-lui quelques minutes à l’avance que vous allez partir et quand vous reviendrez ( ex: après la sieste, après le repas).
- Accentuez sur la prochaine connexion qui vous réunira et ce que vous lui proposez à ce moment-là.
- Maintien de la promesse: Lorsque vous quittez votre enfant, assurez-vous de lui dire que vous reviendrez. Il est important de maintenir cette promesse pour renforcer la confiance de votre enfant en vous. Ne le faites pas dès qu’il a le dos tourné, il aura l’impression de se sentir abandonné.
- Ne pas renoncer à la sieste : ce moment de calme est important. Même si bébé résiste, un temps de repos lui est nécessaire, sinon la fin de journée risque d’être assez difficile. Il n’est pas grave de la rendre plus courte, mais il vaut mieux ne pas l’abandonner. Elle fait partie des routines de la journée. Un repère fort est toujours bienvenu pour structurer l’enfant.
- Objet de transition: Donnez à votre enfant un objet réconfortant, comme un doudou ou un t-shirt à, qu’il peut garder avec lui pendant votre absence pour lui rappeler votre présence, votre odeur.
- Créer un environnement sécurisé: Assurez-vous que l’environnement dans lequel votre enfant reste en votre absence est confortable et sécurisé. Si votre enfant va à la garderie ou chez une nounou, prenez le temps de visiter l’endroit et de rencontrer les personnes qui s’occupent de lui.
- Évitez les adieux prolongés: Évitez les adieux prolongés qui peuvent prolonger la détresse de votre enfant. Dites-lui au revoir de manière calme et rassurante, puis partez avec confiance.
- Cohérence dans votre approche pour aider votre enfant à comprendre ce qui va se passer. Si vous avez établi une routine ou des règles, maintenez-les autant que possible.
- Soyez patient et confiant: L’angoisse de séparation est une étape normale du développement de l’enfant et cela peut prendre du temps pour que votre enfant s’habitue à la séparation. Soyez patients et compatissants avec lui pendant cette période.
Une bienveillance ferme est souvent la réaction la plus pertinente aux étapes naturelles de la croissance que sont les crises liées au développement de l’enfant. Il est bon de préserver les points de repères, les rituels du soir, la régularité des activités de la journée en les adaptant progressivement à l’évolution des besoins de l’enfant. Il grandit et les parents l’accompagnent…