Avez-vous déjà entendu parlé des spasmes du sanglot ? Ces crises sont très angoissantes pour les parents car il arrive que l’enfant perde connaissance à cause du manque d’oxygène. Cependant, ces pleurs syncopes sont sans danger ! Je vous explique dans cet article s’il est possible de prévenir ou de calmer les spasmes du sanglot de bébé et tout ce que vous devez savoir à leur sujet ! 

 

Qu’est-ce que les spasmes du sanglot chez le nourrisson ?

 

Définition et description

Également nommés “pleurs syncopes”, les spasmes du sanglot sont des pleurs très intenses où l’enfant peut retenir sa respiration. Ainsi, il arrive parfois que ces spasmes entraînent une perte de conscience. Même si ces épisodes peuvent être angoissants pour les parents, il est à noter qu’ils ne provoquent généralement pas de séquelles pour le nourrisson.

 

Comment se manifestent les spasmes du sanglot ?

Ces pleurs surviennent généralement entre six et dix-huit mois. Les spasmes du sanglot apparaissent lorsque votre enfant ressent de la colère, de la contrariété ou de la peur par exemple. Malgré ce que certains pensent, il ne s’agit pas de caprice ! En effet, votre bébé ne sait pas gérer ses émotions : ses pleurs sont donc incontrôlés.

 

Les différents types de spasme du sanglot 

 

Les spasmes de forme cyanotique

Ils apparaissent lorsque l’enfant est en colère. Celui-ci pleure et bloque involontairement sa respiration. Son visage devient alors bleu et il est possible que le tout-petit perde connaissance. 

 

Les spasmes de forme pâle :

Beaucoup plus rares, ces spasmes interviennent à la suite d’une douleur (causée par une chute par exemple) ou lorsque votre bébé a peur et/ou est angoissé. Son teint devient livide, son rythme cardiaque ralentit et sa respiration se suspend : l’enfant fait rapidement un malaise suivi parfois de convulsions.  

 

Pourquoi ces pleurs syncopes se déclenchent chez les enfants ?

 

Deux raisons pourraient expliquer l’apparition des spasmes du sanglot chez le nourrisson :

 

L’immaturité du tronc cérébral

Des études réalisées en Turquie révèlent que les pleurs syncopes des bébés pourraient s’expliquer par le tronc cérébral qui n’est pas encore arrivé à maturation. Pour rappel, celui-ci joue un rôle très important dans de nombreux domaines : déglutition, réaction face au stress, température corporelle, etc.

 

Un manque de fer

Toujours en Turquie, des études ont démontré un lien entre l’anémie et les spasmes du sanglot. En effet, il semble que les bébés présentant un faible taux d’hémoglobine sont plus sujets aux pleurs syncopes. De plus, il apparaît que chez les enfants souffrant d’anémie, la prise d’un traitement réduit considérablement les crises.

 

Comment calmer les spasmes du sanglot de bébé ?

Lorsque ces pleurs surviennent, il est important de rester calme. La première chose à faire est :

  • Soit de le prendre dans vos bras ;
  • Soit de le poser sur le côté dans son lit ou dans un endroit sécurisé

Ainsi, s’il perd connaissance il ne pourra pas tomber et/ou se faire mal. Restez près de lui et prononcez des paroles rassurantes. Même si c’est difficile, vous lui montrez que vous êtes à ses côtés. 

Certains conseillent aussi de souffler sur le visage du bébé et de tapoter doucement son visage avec un peu d’eau froide. Par contre, ne secouez pas votre enfant pour éviter tout risque de traumatisme crânien non accidentel (appelé aussi syndrome du bébé secoué).

Vous l’aurez compris, calmer les spasmes du sanglot de bébé n’est pas forcément possible. La priorité est qu’il soit en sécurité et de garder son sang-froid ! Rappelez-vous que ces crises sont sans danger.

 

Est-il possible de prévenir les spasmes du sanglot ? 

 

Accueillir les émotions de bébé

Votre bambin est susceptible d’avoir des pleurs syncopes lorsqu’il est frustré, contrarié ou furieux ? La solution n’est pas de tout laisser passer mais de l’accompagner dans ses émotions :

  • Mettez des mots sur ce qu’il ressent “Je vois que tu es en colère” ou “Tu te sens triste”. 
  • Faites preuve d’écoute et d’empathie avant de le consoler : il a besoin de s’exprimer.
  • Ne le dévalorisez pas.
  • Essayez de ne pas céder à votre propre tempête émotionnelle. Et si cela arrive : ne culpabilisez pas ! Cela vous donnera l’occasion d’expliquer à votre bambin que gérer ses émotions n’est pas un exercice facile, même pour les adultes. 

Il existe de nombreux livres pour les tout-petits à ce sujet comme : Les émotions de Gaston ou encore Parfois je me sens Enfin, sachez que les cours de yoga parents / enfants feront le plus grand bien pour toute la famille ! 

 

Traiter la carence en fer

Dans le cas où votre bébé présente une anémie ferriprive (déficit en fer), un traitement pour traiter cette carence pourrait réduire les spasmes du sanglot et leur intensité. Bien entendu, il conviendra d’en discuter avant tout avec un médecin.

Enfin, une étude réalisée en Tunisie a établi un lien entre une thérapie mère-enfant et une réduction de la fréquence et de la durée des spasmes du sanglot.

 

Pleurs syncopes de l’enfant : faut-il consulter ?


Si votre enfant connaît un épisode de spasme du sanglot avec ou sans perte de connaissance,
il est conseillé d’en informer le pédiatre lors de la prochaine visite médicale. Celui-ci déterminera si des examens doivent être prescrits ou non.

Néanmoins, en cas de malaise suivi de convulsion et/ou de chute, amenez votre enfant aux urgences ou contactez les secours.

 

Jusqu’à quel âge dure les spasmes du sanglot ?

Les pleurs syncopes surviennent vers l’âge de six mois. Entre 12 et 18 mois, c’est là que les crises sont plus fréquentes, pour ensuite disparaître aux alentours de 42 mois. Il arrive parfois que les spasmes du sanglot continuent jusqu’à l’âge de six ou sept ans.

 

Bien qu’ils soient impressionnants, il n’existe pas de méthode à proprement parler pour calmer les spasmes du sanglot de bébé. Le tout est que ce dernier soit dans un espace sécurisé lorsque les crises surviennent et d’en parler à votre médecin.

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Sources : 

 

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