Vos nuits sont chamboulées depuis l’arrivée de bébé ? C’est bien normal : de sa naissance jusqu’à ses5 ans, le sommeil de votre enfant se construit pas à pas. Parfois, diverses causes peuvent venir bousculer ce processus. Il est alors nécessaire d’en comprendre les raisons pour aider votre enfant à mieux dormir. Je vous explique ici l’évolution du sommeil de bébé, avec ses bouleversements ainsi que mes solutions.
Les différents cycles du sommeil de l’enfant de 0 à 5 ans
Avant tout, il est important de comprendre le déroulement du sommeil chez le bébé. Le sommeil de l’adulte se compose de cycles (eux-mêmes divisés en trois phases) qui se suivent et durent chacun 90 minutes. Le fonctionnement n’est absolument pas le même chez le tout-petit ! En voici les explications…
Le nourrisson de 0 à 4 mois : un cycle de sommeil qui se cherche
Lors des deux premiers mois de vie du bébé, ce dernier ne fait pas la distinction entre le jour et la nuit. Son horloge biologique se met tout doucement en place. À cet âge, la durée des cycles varie entre 30 et 60 minutes. Chaque cycle comporte deux phases : une agitée et une calme.
Lors de la phase en sommeil agité, votre enfant gesticule, grimace…Il est en train de s’endormir. Pour lui laisser le temps de se laisser aller au sommeil, il est préférable de ne pas intervenir au risque d’interrompre son cycle.
Le bébé de 5 à 18 mois : un rythme du sommeil se met en place
À partir de 5 mois, la structure du sommeil évolue ! La durée des cycles pour cette tranche d’âge est de 70 minutes. Le jour, votre enfant fait environ trois siestes (matin, après-midi et fin de journée). La nuit, il est capable de dormir plusieurs heures sans interruption. Trois points expliquent cela :
- La durée des cycles s’allonge ;
- Le rythme biologique s’installe ;
- La diversification alimentaire permet au bébé de moins se réveiller la nuit pour manger.
L’enfant de 18 mois à 3 ans : le sommeil se stabilise
Durant cette tranche d’âge, la structure du sommeil commence à se calquer sur celle de l’adulte. Les cycles se prolongent de 70 à 90 minutes et votre bébé ne fait plus que deux siestes en journée. C’est le temps des rêves, mais aussi des cauchemars ! À partir de 2 ans l’enfant commence à parler, il a donc la possibilité de verbaliser ce qui le tracasse la nuit. À condition qu’il se sente rassuré, en confiance et en sécurité bien sûr !
À partir de 3 ans : la structure du sommeil arrive à maturité
Votre petit ange souhaite être traité comme vous : un adulte ! Les siestes en journée sont terminées, il dort principalement la nuit.
Néanmoins, je rappelle que chaque enfant est différent et franchit les étapes à son rythme. Ainsi, vous constatez que votre enfant présente une humeur instable, se réveille de mauvaise humeur, devient irritable au fur et à mesure de la journée ? Cela signifie qu’il manque de sommeil et que la sieste est encore bénéfique pour lui
À présent, vous réalisez qu’il est tout à fait normal qu’un bébé ne fasse pas ses nuits comme un adulte. De plus, le sommeil de bébé va aussi rencontrer plusieurs difficultés qui sont nécessaires à son bon développement. Voici un tour d’horizon…
Les raisons qui perturbent l’évolution du sommeil de bébé
Les jeux de maux
Adulte ou enfant, le sommeil est automatiquement perturbé dès lors que nous sommes malades. Ainsi, votre bébé vous sollicite lorsqu’il présente les symptômes d’une maladie. Le RGO (ou reflux gastro-oesophagien), les coliques du nourrisson, les intolérances et allergies sont aussi des éléments qui peuvent venir perturber le confort du bébé. N’hésitez pas alors à vous rendre chez le pédiatre pour demander des conseils et soulager votre tout petit.
Enfin, il y a également la fameuse poussée dentaire : douloureuse et inconfortable au possible ! Vous pouvez proposer à votre bébé de frotter ses gencives en douceur ou un anneau de dentition. Ces poussées se manifestent plusieurs fois durant quelque temps et sont inéluctables… Patience donc !
Les perturbations nécessaires à son développement
Lorsqu’il est en passe de franchir un cap au niveau de sa motricité (s’asseoir seul, marcher à quatre-pattes, se tenir debout, etc.), le sommeil de bébé peut être perturbé. Les siestes sont plus courtes et les réveils nocturnes plus fréquents. On entend beaucoup parlé de “régression” du sommeil, mais il s’agit plutôt de progression ! Une fois ces nouvelles compétences en motricité acquises, tout rentre dans l’ordre.
Les grandes étapes sur le chemin de l’autonomie
Aux environs du 8ème mois, votre petit amour prend conscience qu’il ne fait pas partie de vous ! Il connaît alors l’angoisse de la séparation : lorsque vous vous éloignez, il a peur de vous perdre pour toujours ! Ainsi, le soir il peut ressentir de l’anxiété à l’idée que vous le quittiez. Des perturbations peuvent également intervenir autour du 18ème mois, quand votre bébé s’affirme et s’oppose à l’heure du coucher.
Enfin, il va faire de nombreuses avancées :
- L’entrée à la crèche ou chez une assistante maternelle ;
- Le découverte d’un nouveau lit, sans barreaux ;
- L’acquisition de la propreté ;
- La rentrée en maternelle et l’apprentissage des activités scolaires, etc.
Je vous laisse constater que l’évolution du sommeil de bébé connaît plusieurs rebondissements ! Ils sont inévitables ! Néanmoins, vous pouvez l’aider à traverser ses phases plus sereinement.
Les solutions pour accompagner bébé vers un coucher serein
L’enfant a besoin de ses parents pour se sentir en sécurité et gagner en confiance. Lorsqu’il a 2 mois, vous pouvez commencer à donner un rythme à bébé. La nuit, vous interagissez avec lui seulement si c’est nécessaire (lait et changes) et le plus discrètement possible. De cette façon, il apprend que le soir est synonyme de repos pour tout le monde.
À partir de 3-4 mois, vous mettez en place une routine. Le but ? Aider votre nourrisson à cerner les différents moments de la journée. Ainsi, il prend des habitudes et des repères : cela le rassure et le prépare pour la prochaine étape. Lors du coucher (pour la sieste comme pour le soir), vous pouvez aussi instaurer un rituel. Il s’agit d’accompagner bébé vers le sommeil en effectuant les mêmes gestes au moment du coucher : un massage, une histoire et un câlin par exemple.
Lorsqu’il grandit, n’hésitez pas à communiquer avec votre enfant en l’aidant à mettre des mots sur ce qu’il ressent. Quand il fait un cauchemar ou qu’il a peur, accueillez avec bienveillance ses émotions. Dites-lui que vous le comprenez, mais qu’il est en sécurité. Néanmoins, je suis bien placée pour savoir qu’il n’est pas facile en tant que parents de faire face aux troubles du sommeil des enfants.
Ainsi, si vous avez besoin d’aide, je propose des consultations pour que l’évolution du sommeil de bébé se déroule en toute sérénité. Et pour plus de conseils, retrouvez-moi sur ma page Instagram !